Mieux vivre la ménopause naturellement

De quoi parle-t-on ?

Chacun est unique et chaque organisme réagis de différente façon.  Les cycles de femmes sont aussi tous différents, mais on a un chose en commun : on aimerait bien passer chaque étape de la meilleure façon.  Pour mieux comprendre notre corps faut connaître les bases pour pouvoir identifier les possibles symptômes.  Ensuite connaître les techniques pour nous soulager selon le cas de chacune. 

La Ménopause se compose de la préménopause et de la ménopause confirmé, autour de 48 à 52 ans, mais selon la charge génétique, le temps peut varier d’une femme à l’autre. Dans cette étape, les ovaires commencent à moins bien fonctionner. 

En préménopause la carence de progestérone se manifeste aussi avec un excès relatif d’œstrogènes qui se traduit par la nervosité, l’angoisse, les troubles de caractère, les bouffées de chaleur, l’allongement ou le raccourcissement du cycle et la modification de fréquence, l’abondance et la durée des règles et des troubles de SPM (ballonnement, insomnie, douleurs des seins et instabilité de caractère).

La ménopause confirmée correspond à l’arrêt du fonctionnement des ovaires, difficile à identifier avec précision car il se fait progressivement. Les bouffées de chaleur peuvent durer jusqu’a 5 ans et pour certaines femmes jusqu’à 10 ans à cause de la baisse d’œstrogènes.

La-péri ménopause est une période d’irrégularités des cycles menstruels précédant la ménopause et l’année qui suit l’arrêt apparent des règles (4 ans en moyenne) et par définition continuent durant les 12 mois qui suivent les dernières règles. Les taux d’hormones fluctuent sans suivre aucun rythme.  L’hypophyse produit plus d’hormones FSH pour maintenir le bon fonctionnement des ovaires. Les ovaires commencent à devenir résistantes à cette hormone.  C’est pour ça que les règles deviennent imprévisibles en rythme mais aussi volume (ménorragies). Il y a une diminution de la progestérone et donc il y a une prédominance des hormone oestrogéniques (hyper-œstrogène relative).

Il y a des femmes dont les manifestations ne posent pas de gros problèmes, alors aucun traitement n’est nécessaire. En revanche dans la période de la péri-ménopause les symptômes peuvent varier : lourdeur ou douleurs des seins, ballonnements, prise de poids, insuffisance veineuse, irritabilité avec nervosité, rythmes plus courts ou plus longs et ménométrorragies (avec saignements de l’utérus entre les règles). Ces symptômes se présentent pendant la phase hyper-oestrogénique relative.  Ensuite il y a la phase hypo-oestrogénique qui va aboutir à la suppression des règles et à la survenue de bouffées de chaleur, sueurs, maux de tête, troubles de rythme cardiaque et HTA, sécheresse vaginale (plus de rétention d’eau), troubles urinaires, baisse de libido, déprime, fatigue, douleurs articulaires, prise de poids car ralentissement du métabolisme.

Quoi faire en phytothérapie :

  • Dans la période hyper-oestrogénique (en pré ou péri-ménopause) il est recommandé de prendre sauge sclarée (phyto-œstrogène pour réguler la baisse en production d’œstrogènes) ou alfalfa (effet oestrogénisant et anti androgénisant, reminéralisant) ou cemifuge (équilibre hormonal, augmentation la sérotonine et régulation des bouffées de chaleur) + alchémille ou achillée millefeuille (progestérone-like). Il est recommandé d’associer ces 2 plantes pour assurer une meilleure action hormonale. Aussi il est bon de traiter la partie angoisse et nervosité avec des plantes anxiolytiques, comme la valériane ou le houblon.
  • Dans la période hypo-oestrogénique il est recommandé de prendre du chardon marie, artichaut et/ou radis noir pour métaboliser la dégradation d’hormones.
  • Faire des cures de probiotiques au moins 1 fois par an pour renforcer notre flore intestinale.

Les conseils diététiques

    • Surveiller les apports et augmenter les dépenses énergétiques en intégrant régulièrement une activité physique régulière, comme yoga, pilâtes ou encore de la marche min 30 min 3 fois par semaine.
    • Il est conseillé de faire des drainages du foie car il est très sollicité pendant la péri-ménopause pour dégrader et inactiver chimiquement les œstrogènes qui sont en surcharge durant cette période.  On aidera le foie à mieux fonctionner si des cures de quinze jours se font au moins 2 fois par an avec de plantes comme le chardon marie, l’artichaut et le radis noir.
    • Adapter une alimentation riche en antioxydantes : apports de fruits et de légumes à au moins 5 portions quotidiennes, pour prévenir le vieillissement des cellules. Consommer du magnésium pour l’équilibre nerveux (cacao, fruits secs, flocons d’avoine, céréales complètes, agrumes et pommes, chocolat noir à 70%).
    • Consommer 2 fois par jour de l’huile de colza/lin/noix premier pression à froids et à conserver au frigo après ouverture (utiliser pour assaisonner plats et salades), en alternance avec une petite poignée d’oléagineux, aussi manger du poisson gras (saumon, sardines, maquereaux, anchois) ou des grains de chia et des graines d’onagre (1 càc à mélanger avec un jus ou yaourt de soja ou de brebis).
    • Diminuer la consommation de la viande rouge et de sucres rapides. Augmenter la consommation des légumes à feuilles vert foncé, tels que brocoli, chou et chou kale.

    Et l’aspect psycho émotionnel ?

    C’est une étape de la vie difficile à accepter dont il y a beaucoup des changements et une charge des émotions liés aux enfants qui quittent la maison, de changements professionnels ou privés, décès, vieillissement des parents, ce qui ne rends pas facile la gestion du stress ou des émotions.

     

    • Il se dit souvent que la ménopause est un deuil à faire et à accepter, ainsi comme les changements des rôles à assumer : sexualité, maternité et créativité personnelle.
    • C’est loin d’être la fin d’une étape, mais plutôt le début d’une étape de développement de la féminité, la douceur et la créativité, avec la sagesse et l’expérience de chacune, mais comme c’est un chemin inconnu il fait peur. 
    • Pour mieux vivre cette étape les fleurs de Bach sont d’une efficacité remarquable, ainsi que des exercices de respiration pour aider à diminuer le stress et l’angoisse.

    Finalement pour mieux vivre la ménopause un travail personnelle est nécessaire : accepter et faire le deuil de la jeunesse pour vivre pleinement le moment présente.  Prendre conscience que cette étape c’est une pause pour faire un bilan et régler les situations qu’ont besoin d’être résolues.  La sexualité peut être redécouverte et pleinement vécue ce qui permettra d’enlever les symptômes de frigidite et sécheresse vaginale.  Voilà une nouvelle étape à vivre pleinement, avec des conseils pour mieux vivre les changements qu’elle apporte.

    Prenez rendez-vous avec une/un naturopathe pour faire un bilan de santé et profitez d’un accompagnement individuel pendant cette étape si importante.

     

    Par Adriana Raquel PEÑA FAJARDO, naturopathe et réflexologue à Strasbourg.